Portrait d’Yves TISSERAND, notre secrétaire

« Ce qui est important, c’est de transmettre le peu qu’on a appris, ce qui nous semble important, d’un point de vue spirituel, technique ou autre. C’est ça qui fait grandir l’humanité ».

* Yves, qui êtes-vous, que faites-vous dans la vie ?

J’ai 65 ans et je suis originaire de Nancy, en Lorraine.

Enfant, je rêvais d’être électronicien. J’avais une occupation qui me passionnait : tout démonter. A onze ou douze ans, j’avais observé un dépanneur réparer la télévision de mes parents en y changeant une diode. Quelques temps plus tard, elle était retombée en panne. J’avais alors persuadé mes parents de me laisser la démonter car j’étais sûr que c’était la même panne. Effectivement. Et je l’ai réparée. Plus tard, j’ai réparé la chaîne HiFi de mes amis.

Finalement, c’est l’informatique qui l’a emporté sur l’électronique. Je suis devenu ingénieur en contrôle de trafic aérien. Mon travail m’a amené dans la région parisienne et je réside à Meudon, là où il y a un célèbre observatoire.

* Qu’aimez-vous ?

J’aime manger et faire la cuisine ainsi que la musique, toute la musique, mais particulièrement l’art lyrique, l’opéra et le jazz contemporain. Et bien sûr j’aime programmer !

J’aime mes amis, ma famille, et les dessins de ma fille. Elle a fait les arts décos à Strasbourg et est devenue illustratrice de livres pour enfants. Ses dessins sont toujours empreints de bienveillance, même les méchants n’ont pas l’air méchant !

J’aime la neige, le ski, le bleu du ciel, la haute montagne, l’alpinisme. Je suis monté à 5800 mètres avec Caroline mon épouse dans la cordillère de Vilcanota, dans les Andes péruviennes.

J’aime beaucoup la science- fiction, et lire en particulier Phillip K. Dick, un auteur américain dont nombre de livres ont été adaptés au cinéma, dont Blade Runner, Total Recall. Dans un livre dont je ne me souviens plus du nom, il est question du transfert d’un esprit dans un ordinateur.

* Que disent de vous les gens qui vous connaissent ?

On me dit étourdi et distrait, on dit que je vis dans mon petit monde et c’est vrai. Je suis facilement emporté par mes pensées. J’ai commencé la méditation à l’âge de dix-huit ans, pour me ramener au réel, au présent. Puis j’ai rencontré le bouddhisme. Et là, j’apprends que tout est projection de l’esprit. Mince alors ! Moi qui voulais me soigner ! (rires)

* Qu’est-ce que vous n’aimez pas ?

Il y a peu de choses que je n’aime pas. Je n’aime pas faire deux fois les mêmes choses. La deuxième fois, c’est inintéressant. Une autre chose que je n’aime pas : les côtes de bettes. C’est pas bon !

* Parlez-moi d’un objet personnel auquel vous êtes attaché ou qui a une signification particulière pour vous…

Un parchemin.

Il y avait une rumeur dans la famille qui disait qu’il existait un parchemin. Mais où, à quel sujet ? J’étais intrigué. Et puis un jour il s’est trouvé en ma possession. Il avait circulé dans des branches féminines de la famille pour arriver jusqu’à mon grand-père paternel. Il s’agissait d’un inventaire de biens après un décès, il datait d’avant la révolution. Je l’ai parcouru, et j’y ai retrouvé des personnes citées dans mon arbre généalogique. Cet objet est particulier, pour moi, il représente un message du passé.

* Si vous deviez dire le mot de la fin, qu’auriez-vous envie de dire, de faire passer comme message ?

« Ce qui est important, c’est de transmettre le peu qu’on a appris, ce qui nous semble important, d’un point de vue spirituel, technique ou autre. C’est ça qui fait grandir l’humanité ».

Merci beaucoup !

Portrait réalisé par Marilyn. Retrouvez nous sur notre page Facebook :