Visite de l’école en août-septembre 2022.

Depuis la création de l’école en 2003 au moins un membre du bureau se rend sur le site de l’école chaque année afin de garder le contact avec le fonctionnement local de l’école et de traiter tous les problèmes qui n’ont pas pu être identifiés à distance. Cette visite annuelle est extrêmement importante pour le bon fonctionnement de l’école et pour le bénéfice des enfants parrainés.

Jean-Marc distribuant le repas

Malheureusement, en raison de la crise sanitaire, la dernière véritable visite de travail a eu lieu début 2019, et même si une courte visite a pu avoir lieu avec un groupe en mars 2020, il y a déjà deux ans et demi, on voit bien qu’il était vraiment urgent de rétablir de contact.

Il faut noter que les membres du bureau prennent totalement à leur charge tous les frais de voyage et de séjour, l’association ne déboursant pas un centime pour cela.

Suite à son séjour de deux semaines à Bodh Gaya, Jean-Marc Gandit (Lama Tsultrim), le trésorier de l’association, nous a rapporté les informations suivantes :

Le village

Le village de Pathra, à proximité immédiate de l’école, a bien changé depuis quelques années. Il y a de plus en plus de maisons construites en dur (traditionnellement, les maisons sont en pisé, c’est-à-dire construites avec de la terre et de la paille), et le niveau de vie des habitants semble s’améliorer en comparaison avec d’autres villages de la région. Cette amélioration montre l’influence économique importante de l’école, après près de 20 ans d’existence.

L’état de l’école

vue extérieure de l'école

L’état de l’école est meilleur qu’on aurait pu le craindre. « L’école va bien » nous a rapporté Jean-Marc. Néanmoins, quelques travaux urgents sont nécessaires :

  • La charpente métallique du « dining hall » (préau qui sert de réfectoire) est rouillée, et il y a des gouttières à traiter impérativement avant la prochaine mousson.
  • Le chapeau du mur d’enceinte est en mauvais état, risquant de provoquer une dégradation rapide du mur.

Également important :

  • La création de toilettes offrant une plus grande intimité aux filles est nécessaire. Cela pourrait être réalisé en transformant certaines douches inutilisées, et en ajoutant un muret de séparation devant.
  • La cuisine, dont certains équipements datent de la création de l’école, nécessite quelques améliorations.
Cuisine

Le bureau de l’école a décidé de demander à Rajesh l’établissement de devis pour les travaux et les principaux achats.

Le bureau pense qu’il serait bon qu’une personne s’occupe du petit entretien, ce qui pourrait éviter que le matériel se dégrade jusqu’à nécessiter des remplacements. Le chauffeur, qui aide déjà à la cuisine mais ne semble pas trop occupé, pourrait jouer ce rôle.

Les demandes du personnel

Des réunions ont eu lieu avec le personnel de l’école, et un certain nombre de besoins ont été identifiés, par exemple :

  • un ventilateur pour le gardien de jour
  • un micro et un haut-parleur pour sonoriser les séances de pratique de l’anglais en extérieur
  • une étagère pour le cours de couture
  • des housses de siège pour la voiture

Le dispensaire a besoin de matériel médical, qui va du simple appareil à glycémie (pour les diabétiques) au matériel permettant de délivrer de l’oxygène, la vague de Covid-19 ayant dû laisser une expérience des situations de crise. L’évaluation de ce type de matériel aux prix européens laisse leur achat accessible, en sachant qu’il permet de sauver des vies.

Le fonctionnement de l’école et la situation du personnel

Rajesh a beaucoup de travail, en particulier dû à l’administration indienne tatillonne. Il a des également des difficultés à gérer les élèves des grandes classes, de plus en plus indisciplinés, et souvent absents. En outre il passe du temps à visiter des malades.

Voici un exemple récent de problème avec l’administration : Rajesh a reçu une demande d’arriérés d’impôts pour l’école, qui normalement ne devrait pas en payer en raison de son statut d’association à but non lucratif. L’erreur de l’administration a été finalement reconnue, mais il doit encore passer du temps dans les bureaux de Gaya pour résoudre ce problème qui en est toujours un pour l’administration. Allez comprendre…

Notre habilitation par le FCRA (l’organisme fédéral indien qui autorise toute entreprise indienne à recevoir des fonds provenant de l’étranger) a été renouvelée en 2019 pour 5 ans. L’établissement du dossier pour la prochaine demande d’habilitation va devoir bientôt commencer.

Les finances

Le salaire des professeurs (environ 7000 Rps /mois) devient nettement insuffisant compte tenu de l’augmentation des prix en Inde, et pourrait aboutir à des défections. Une augmentation de 10 % est nécessaire à court terme.

Le dispensaire

Dispensaire de l’école

Le docteur Verma, qui est le médecin attaché à l’école depuis le début, et qui venait consulter à l’école une fois par mois, est maintenant âgé et malade, il a donc cessé de venir alors qu’il continue à percevoir un petit salaire de l’école (2500 Rps /mois). Rajesh souhaite mettre fin à cet arrangement. Compte tenu de son rôle qui a été très bénéfique dans le passé pour la santé des élèves, une petite fête avec remise d’un cadeau pourrait être organisée afin de clore cette relation en douceur.

Il n’aura pas de remplaçant en tant que médecin attaché, car la santé des enfants s’est améliorée de manière spectaculaire depuis la création de l’école, et aujourd’hui seules de rares consultations ponctuelles sont nécessaires.

Les lettres pour les parrains

Jean-Marc nous signale que la totalité des élèves qui fréquentent l’école ont rédigé une lettre en langue Hindi à l’intention de leurs parrains, et que ces lettres ont été traduites en français et ont été envoyées aux parrains à son retour en France.

Par ailleurs, depuis quelques mois, tous les enfants sont photographiés individuellement, et leurs photos sont envoyées à leurs parrains au fur et à mesure.

Il est à noter qu’il est très compliqué pour Rajesh d’obtenir des nouvelles des élèves ayant quitté l’école, particulièrement pour les filles qui sont en général mariées et partent dans la famille de leur mari, parfois très loin du village.

Prochain voyage

Le bureau prévoit de se rendre en Inde en février 2023. Ce sera l’occasion pour les parrains de transmettre leurs courriers.

Galerie de photos